Je suis Celle… I am She who…

88edbce6ec1cacd121681281d3424f66

” Je suis Celle que rien n’arrête

Je suis Celle qui arrache aux morts leurs bandelettes

Je suis Celle qui n’a pas toléré de ne pas naître

Et que la haine puisse avoir le dernier mot pendant la guerre

Je suis Celle qui entre en trombe par les fenêtres ouvertes

Arrache les rideaux, décroche les volets

Je suis Celle aussi qui répare les toiles d’araignées déchirées

Qui s’alarme de quelques fourmis écrasées

Je suis Celle qui n’a peur de rien

Qui se lève et clame son indignation,

Sa colère devant les scandales du mépris

Je suis Celle aussi qu’une feuille en tombant effraie

Et qui se cache derrière la commode

Pour que personne ne la cherche ni ne la voie

Je suis celle que même la mort n’a pu faire mettre à genoux et

Qui court en enjambant les ruines

Je suis la lionne qui s’avance en rugissant

Mais aussi la lapine qui vit sous sa feuille de chou dans la rosée

Je suis Celle qui désormais n’a plus peur de vivre entre les chaises, entre les trônes.

(…)

Je suis Celle que le monde sans cesse éblouit

Quand je sors de ma maison je crie tout haut :

Je suis témoin Seigneur de la merveille de ton monde, je suis témoin

Jamais je n’ai laissé l’indifférence me gangrener

J’aime ouvrir les yeux des aveugles

Comme des âmes ailées m’ont ouvert les miens

Je suis Celle qui a osé se laisser rêver par ses fils

Je m’accommode de mon imperfection

Et je porte le flambeau de la mémoire des hommes et des femmes dont je suis le témoin vivant.”

 

Autolouange écrite et proclamée par Christiane Singer

à Bodhgaya – Inde au Nouvel An 2000

I am She who is stopped by nothing

I am She who tears out the strips of the dead

I am She who did not tolerate not to be born

And that hatred could have the last say during the war

I am She who bursts in through open windows

Who rips out the curtains, takes the shutters down

I am She who fixes the torn spider webs

Who feels concerned for the smashed ants

I am She who fears nothing

Who stands up and shouts out her indignation

Her anger at the scandals of contempt

I am also She who is scared by a falling leaf

And who hides behind a cabinet

So that nobody looks for her, nor sees her

I am She who even Death could not force to kneel down

Who straddles across the ruins

I am the lioness who moves with a roar

But also the doe resting under the kale leaf in the morning dew

I am She who is not afraid anymore of living among the chairs and the thrones

(…)

I am She who is always dazzled by this world

When I get out of my home, I sing loudly:

I am the witness, Lord, of the wonders in your world, I am the witness

Never have I allowed indifference to overwhelm me

I like opening the eyes of the blinds

As winged souls opened mine

I am She who dared being dreamt by her sons

I accept my imperfection

And I carry the memory flame of men and women for whom I am the living witness.

 

 
Trad: C. Mela

Femme Trop… Too Much Woman…

11136646_411077655737872_7228183389220706484_n

Si on vous a déjà dit que vous étiez “trop”, trop émotive, ou trop garce, ou trop coincée, vous êtes probablement une Femme Trop.

Et si vous l’êtes… Je vous supplie d’accepter tout ce que vous êtes – toute votre profondeur, toute votre immensité; Ne vous retenez pas, n’abandonnez jamais votre grandeur et votre éclat.

Oubliez tout ce que vous avez entendu – votre “trop” est un don; oh oui, un don qui peut guérir, encourager, libérer, et transpercer directement au cœur des choses.

Ne soyez pas effrayée par ce don, et ne laissez personne vous en détourner. Votre “Trop” est magie, médecine. Il peut changer le monde. (…)

Alors je t’en prie Femme Trop: Demande. Cherche. Désire. Grandis. Bouge. Ressens. Sois.

Fais tes propres vagues, attise ton feu, et donne nous des frissons.

Je t’en prie, lève toi.
Nous avons besoin de toi.

***

If you’ve ever been called “too much,” or “overly emotional,” or “bitchy,” or “stuck up,” you are likely a Too Much Woman.

And if you are. . . I implore you to embrace all that you are—all of your depth, all of your vastness; to not hold yourself in, and to never abandon yourself, your bigness, your radiance.

Forget everything you’ve heard—your too much-ness is a gift; oh yes, one that can heal, incite, liberate, and cut straight to the heart of things.

Do not be afraid of this gift, and let no one shy you away from it. Your too much-ness is magic, is medicine. It can change the world.

So please, Too Much Woman: Ask. Seek. Desire. Expand. Move. Feel.Be.

Make your waves, fan your flames, give us chills.

Please, rise.

We need you. 

Ev’Yan Whitney

Trad: C. Mela

De l’Amour… Of Love…

10830463_796077080438582_7411108301891553096_o.jpg

Tout le monde dit que l’amour fait souffrir, mais ce n’est pas vrai. La solitude fait souffrir. Le rejet fait souffrir. Perdre quelqu’un fait souffrir. La jalousie fait souffrir. Tout le monde confond ces choses avec l’amour, mais en réalité l’amour est la seule chose au monde qui guérit toutes les souffrances et fait se sentir à nouveau merveilleux.

L’amour est la seule chose au monde qui ne fait pas souffrir.

***

Everyone says love hurts, but that is not true. Loneliness hurts. Rejection hurts. Losing someone hurts. Envy hurts. Everyone gets these things confused with love, but in reality love is the only thing in this world that covers up all pain and makes someone feel wonderful again.

Love is the only thing in this world that does not hurt.

Meša Selimović

Elle s’est perdue… She lost herself…

1797981_241299466049026_538759457_n

Elle s’est perdue au milieu des arbres

Parmi les feuilles qui changent constamment.

Elle a pleuré sous le ciel sauvage

En écoutant les étoiles raconter les histoires des temps anciens.

Les fleurs poussaient vers sa lumière

Les rivières appelaient son nom la nuit.

Elle ne pouvait pas vivre une vie ordinaire

Avec tous les mystères de l’univers

Cachés dans ses yeux.

***

– Christy Ann Martine

She lost herself in the trees

Among the ever-changing leaves.

She wept beneath the wild sky

As stars told stories of ancient times.

The flowers grew towards her light,

The rivers called her name at night.

She could not live an ordinary life

With the mysteries of the universe

Hidden in her eyes.

***

Flamme… Flame…

10419578_368715463304233_1120257517266067136_n

She lives her life like a flame;

a dance of purposeful chaos…

Her enchanting light can guide you

and quell your fears…

She’s hot, warming those who respect her

and burning those who don’t…

She is a flame with an unforgettable glow…

A weak man will try to dim her luminance…

but her soul mate will take pleasure

in fanning the blaze.

 

Steve Maraboli

Trad: C. Mela

Elle vit sa vie comme une flamme,

Une danse pour semer le chaos…

Sa lumière enchanteresse peut te guider

et apaiser tes peurs…

Elle est chaude, elle réchauffe ceux qui la respectent

et brûle ceux qui ne la respectent pas…

Sa flamme possède un éclat inoubliable…

Un homme faible essaiera d’affaiblir sa lumière…

Mais son âme soeur se fera un plaisir d’attiser le feu.

Re-Connexion…

fb_img_1474556066007

Elle s’est perdue au milieu des arbres

Parmi les feuilles qui changent constamment.

Elle a pleuré sous le ciel sauvage

En écoutant les étoiles raconter les histoires des temps anciens.

Les fleurs poussaient vers sa lumière

Les rivières appelaient son nom la nuit.

Elle ne pouvait pas vivre une vie ordinaire

Avec tous les mystères de l’univers

Cachés dans ses yeux.

***

– Christy Ann Martine

Trad: C. Mela

She lost herself in the trees

Among the ever-changing leaves.

She wept beneath the wild sky

As stars told stories of ancient times.

The flowers grew towards her light,

The rivers called her name at night.

She could not live an ordinary life

With the mysteries of the universe

Hidden in her eyes.

***

Laisse-la… Let her…

 

dc5386639181b218a549b61056f0a5c1

 

Laisse la régner. Comme une Gitane, comme une Reine, comme une Guerrière.

Laisse la mener. Comme une enseignante, comme une visionnaire, comme une inspiration.

Laisse la grandir, aussi exubérante que les forêts, aussi vaste que le ciel dans l’infini divin.

Laisse la être ce pour quoi elle est née.

– Ara (trad: C. Mela)

Let her rule. Like a Gypsy, like a Queen, like a Warrior.

Let her lead. Like a teacher, like a visionary, like an inspiration.

Let her grow, as formidable as the forests, as wide as the skies and into the divine infinite.

Let her be who she was born to be.

Parce que je le vaux bien!

10517137_10152937452058297_7419562672542484186_o

Ta mission ici sur cette planète est de t’aimer et de t’honorer.

D’accepter cette vérité sauvage et extraordinaire que tu es, et de danser sur la musique de ton feu. Ton but est d’être la passion pure de ton esprit.

Plus tu t’aimes toi-même, et je veux dire plus tu t’aimes VRAIMENT, plus tu te respectes, et moins tu fais attention à ce que les autres pensent de toi.

Tu ne tombes plus dans les pièges d’antan avec les personnes qui ne sont pas saines pour toi.

Tu dis “je m’aime plus que ça” et tu t’en vas, la tête haute, vers toutes les belles aventures extraordinaires  qui t’attendent.

Alors aime-toi. Sois égoïste. Fais-toi une profonde révérence.

Décore ton autel sacré avec amour, respect et louange.

Danse et chante en l’honneur de tout ce que tu es. Dépose des pétales de rose sur ton chemin et sacre ton front comme s’il était divin.

Parce que tu es née pour le mériter. Sache le.

***

Your job here on this planet is to love and honor yourself.

To embrace the wild, amazing truth that is you and to dance in your fire song. Your purpose is to be the undiluted passion of your spirit.

The more you love yourself, and I mean REALLY love and respect yourself, the less you care about what other people think of you.

You also don’t fall into the same trappings as before with people that are not healthy for you.

You say “I love myself more than this” and you walk away, with your head held high to all of the beautiful and amazing adventures that await you.

So love yourself. Be selfish. Give yourself a deep bow of reverence.

Decorate the sacred altar of yourself with love, respect and praise.

Dance and sing in honor of all that you are. Place flower petals where you walk and anoint your brow as divine.

Because YOU ARE BORN DESERVING. Know that.

– Ara

Trad: C. Mela

Tu es une Déesse… You are a Goddess…

10592926_706315436084858_1990234153375675952_n

Tu es une Déesse

Peu importe le chemin que tu foules ou

La langue que tu parles

Tu es pure magie

Tu es la beauté incarnée

Tu es l’amour, la chair, le sang et l’âme

A chaque battement de ton tambour

Entends l’appel

Suis le… ta passion

Tu es une Déesse

Laisse chanter ton esprit

Et ton coeur rugir.

***

~Ara    (Trad: C.Mela)

| The Goddess Circle

You are a Goddess

No matter the path your feet tread or

The language you speak

You are pure magic

You are beauty incarnate.

You are love, flesh, blood & soul

With every beat of your drum

Hear your calling

Follow it…your passion

You are a Goddess

Let your spirit sing

And your heart soar

***

Elle est libre… She is free…

1382174_10151971370453901_965105082_n

Oh, tu l’aimes!

Et bien, Elle ne sortira pas avec toi comme les autres filles.

Elle est la partenaire de l’univers.

Elle est mariée à la source.

Elle mélange son côté sombre à sa lumière pour ne faire qu’un avec les arcs-en-ciel.

Elle n’achètera pas ta relation normée.

Ni ne restera confinée dans des structures sociales.

Elle fait l’amour à celui vers qui son esprit la guide.

Elle croit que c’est son devoir d’inspirer les hommes avec une touche de Déesse.

Le divin féminin ne peut pas se censurer.

ELLE est le murmure du vent.

ELLE est l’énergie sexuelle taboue des sociétés puritaines.

ELLE est le potentiel créateur et destructeur qui connecte tous les êtres.

ELLE est le sang relié à l’utérus de chaque femme.

ELLE ne peut pas se conformer à ton modèle de femme.

ELLE est libre.

***

O, you like her?

Well, She won’t date you like the other girls.

She is in a partnership with the universe.

She is married to source.

She merges her dark aspect with her light aspect to become one with the rainbows.

She won’t buy into your relationship norms.

Or confine herself to social structures.

She makes love to whomever her spirit guides her to.

She believes it is her duty to inspire men with the touch of the Goddess.

The divine feminine cannot censor herself.

SHE is the whispers in the winds.

SHE is the suppressed sexual energy from puritanical society.

SHE is the creation and the destruction potential that connects all beings.

SHE is the blood linked to every woman’s womb.

SHE cannot fit into your model of how a woman should be.

SHE is free.

– Aurora Rae

Trad: C. Mela

Je veux savoir… I want to know…

10297691_906159882767078_1739173796533733613_n

Je ne suis pas intéressée par la conjoncture des planètes avec la lune… Ce que je veux savoir c’est si tu as atteint le centre de ton propre chagrin, si tu as été ouvert par les trahisons de la vie, ou si tu es devenu rabougri et renfermé par crainte de nouvelles souffrances.

Je veux savoir si tu peux t’asseoir avec la douleur, la mienne ou la tienne, sans faire un mouvement pour la cacher, l’effacer ou la réparer.

Je veux savoir si tu peux être en joie, la mienne ou la tienne, si tu peux danser sauvagement et laisser l’extase te remplir jusqu’au bout de tes doigts et orteils, sans nous avertir d’être précautionneux, d’être réalistes, ou de nous souvenir des nos limites d’humains.

Je ne suis pas intéressée à savoir si l’histoire que tu me racontes est vraie. Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu’un pour pouvoir être vrai envers toi-même. Si tu peux supporter l’accusation de trahison sans trahir ta propre âme. Si tu peux être déloyal, et donc digne de confiance.

Je veux savoir si tu peux vivre des échecs, les tiens ou les miens, et malgré tout te tenir debout au bord du lac et crier à la pleine lune argentée, “Oui”.

Je ne suis pas intéressée à savoir où tu vis ou combien d’argent tu as. Je veux savoir si tu peux te lever après une nuit de douleur et de désespoir, usé et meurtri jusqu’à la moëlle, et malgré tout faire ce qu’il y a à faire pour nourrir les enfants.

Je ne suis pas intéressée à savoir qui tu connais et comment tu es arrivé là. Je veux savoir si tu pourras te dresser au milieu du feu avec moi sans reculer.

Je ne suis pas intéressée à savoir ce que tu as étudié, où et avec qui. Je veux savoir ce qui te soutient de l’intérieur quand tout le reste s’effondre.

Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même et si tu aimes vraiment ta compagnie dans les moments de solitude.

***

It doesn’t interest me what planets are squaring your moon… I want to know if you have touched the centre of your own sorrow, if you have been opened by life’s betrayals or have become shrivelled and closed from fear of further pain.

I want to know if you can sit with pain, mine or your own, without moving to hide it or fade it or fix it.

I want to know if you can be with joy, mine or your own, if you can dance with wildness and let the ecstasy fill you to the tips of your fingers and toes without cautioning us to be careful to be realistic to remember the limitations of being human.

It doesn’t interest me if the story you are telling me is true. I want to know if you can disappoint another to be true to yourself. If you can bear the accusation of betrayal and not betray your own soul. If you can be faithless and therefore trustworthy.

I want to know if you can live with failure, yours and mine, and still stand at the edge of the lake and shout to the silver of the full moon, “Yes.”

It doesn’t interest me to know where you live or how much money you have. I want to know if you can get up after the night of grief and despair weary and bruised to the bone and do what needs to be done to feed the children.

It doesn’t interest me who you know or how you came to be here. I want to know if you will stand in the centre of the fire with me and not shrink back.

It doesn’t interest me where or what or with whom you have studied. I want to know what sustains you from the inside when all else falls away.

I want to know if you can be alone with yourself and if you truly like the company you keep in the empty moments.

― Oriah Mountain Dreamer

Trad: C. Mela

Les deux faces de l’Amour… The two sides of Love…

12079959_897798000269933_5430043220706541599_o

L’amour accompli a deux faces.

La plus connue est sa face féminine, l’accueil inconditionnel : « Qui que tu sois, quoi que tu fasses, je t’accueille, mon amour t’est donné. »

Moins connue est la face masculine de l’amour accompli. Non pas accueil, mais désir inconditionnel de l’autre : « Qui que tu sois, deviens-le !» 

C’est l’amour exigence, celui qui somme l’autre d’être digne de lui-même: « Cet être que tu es, ce mystère que je ne connais pas et qui t’échappe aussi à toi-même, je veux l’éprouver, je veux que tu me le donnes et que tu le donnes au monde. »

Le désir inconditionnel sans l’accueil inconditionnel est dureté, ce n’est plus de l’amour, car il n’y a pas de compassion pour les faiblesses de l’autre. Mais l’accueil inconditionnel sans l’exigence du véritable désir est un confort régressif qui étouffe la vie.
Ainsi peut-on imaginer que l’amour est indissolublement masculin et féminin. Aimons-nous avec une tendresse impitoyable.

***

Achieved Love has two sides.

The best known is its feminine face, unconditional welcome: Whoever you are, whatever you do, I welcome you, my love is given to you.

The masculine side of accomplished love is less known. It’s not a welcome, but an unconditional desire of the other: Whoever you are, become it!

This love is demanding, and requires of the other to be worthy of themselves: “This being that you are, this mystery that I do not know and that also escapes to yourself, I want to experience it, I want you to give it to me and you give it to the world. “

The unconditional desire without the unconditional welcome is hardness, it is not love, because there is no compassion for the weaknesses of the other.

But the unconditional acceptance without the requirement of true desire is a regressive comfort that stifles life.

Thus we can imagine that love is inextricably masculine and feminine. Let’s love each other with merciless tenderness.

– Denis Marquet

Trad: C. Mela

Intuition…

1796523_715158331849551_1001837031_n

 

Pourquoi les hommes ne croient-ils jamais les femmes et veulent-ils étouffer leurs intuitions? Pourquoi leurs discours, leurs cartes de navigation et leur physique sérieuse seraient-ils plus fiables qu’un songe clair, qu’une image née du coeur? Ne sommes nous pas faits de chair, mais aussi de souffle impalpable? N’avons nous pas l’amour pour faire chanter nos cerveaux?

***

J. Keller

Why do men never believe women and want to suppress their intuitions? Why would their speeches, their navigational charts and their serious physics be more reliable than a clear dream, an image born from the heart? Are we not made of flesh, but also of impalpable breath? Don’t we have love to make our brains sing ?

***

Résiste…

941927_381444025309035_1675356213_n

“…Toujours ramener la vie à sa base, à ses nécessités premières : la faim, la soif, la poésie, l’attention au monde et aux gens. Il est possible que le monde moderne soit une sorte d’entreprise anonyme de destruction de nos forces vitales – sous le prétexte de les exalter. Il détruit notre capacité à être attentif, rêveur, lent, amoureux, notre capacité à faire des gestes gratuits, des gestes que nous ne comprenons pas. Il est possible que ce monde moderne, que nous avons fait surgir et qui nous échappe de plus en plus, soit une sorte de machine de guerre impavide.
Les livres, la poésie, certaines musiques peuvent nous ramener à nous-mêmes, nous redonner des forces pour lutter contre cette forme d’éparpillement. La méditation, la simplicité, la vie ordinaire : voilà qui donne des forces pour résister.

Le grand mot est celui-là : résister.”

– Christian Bobin